Fin juillet, le gouvernement fédéral sous tension a (enfin) conclu un accord sur la réforme des pensions qui vise à valoriser le travail et qui entrera en vigueur au 1er janvier 2024.
L'accès à une pension minimale (1.630€ nets dès 2024) sera désormais soumis à la condition d'avoir presté une carrière effective (à 4/5è minimum) de 20 années sur base de 250 jours de travail par an.
Pour ce faire, la définition du travail effectif sera également allégée en ce qui concerne :
En pratique, si au 1er janvier 2024 :
Par ailleurs, le "bonus pension" est de retour pour encourager financièrement ceux qui veulent travailler plus longtemps.
Il s'agira ici d'une pension annuelle nette complémentaire de 300€ à 500€ obtenue dès que les intéressés travaillent encore maximum 3 années au-delà de la date de la retraite anticipée.
Une revalorisation des temps partiels prestés avant 2001 (pour s'occuper des enfants par ex.) est également prévue.
Ceci afin de réduire les inégalités entre les sexes en augmentant les pensions des femmes par un assouplissement de la condition du nombre d'années de travail (208 jours par an au lieu de 250 jours pendant une période de 5 années).
La balle est désormais dans le camp des partenaires sociaux qui devront réfléchir à la soutenabilité financière du régime désormais réformé.
La FEB, les organisations patronales et syndicales estiment déjà qu'il s'agit d'une réforme en mode mineur et que la question du financement reste problématique avec une nécessité d'atteindre un taux d'emploi de 80% pour assurer à terme le coût du vieillissement de la population.
2022-08-10 – K. VDN